Dans le cadre de l’étude sur l’exposition des sapeurs-pompiers français aux fumées des feux de forêts et d’espaces naturels de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises, l’ENSOSP et l’ENTENTE VALABRE ont la charge de conduire en 2024 et en 2025 une campagne de prélèvements sur le terrain lors des sinistres.
Le CERISC de l’ENSOSP et le CEREN de l’ENTENTE VALABRE, en partenariat avec le SDIS 13, ont équipé un Véhicule de Relevés Scientifiques (VRS) pour intervenir durant la saison FdF 2025 notamment dans les départements des Bouches-du-Rhône (SDIS 13) et de l’Hérault (SDIS 34).
Une équipe de soutien renforcée par des personnels de l’Entente Valabre et de l’ENSOSP, intervient également avec un véhicule léger, dans la zone de soutien située à proximité du poste de commandement. Au total près de 30 personnels sont mobilisés.
La mission consiste à prélever des échantillons de l’atmosphère lors des différentes phases d’intervention (attaque et noyage), à l’aide de tubes d’analyse portés par l’équipage du VRS, pendant une durée de 4 heures sur le terrain, au plus près des groupes engagés sur les feux de forêts.
À l’issue de l’engagement, les investigateurs se rendent auprès des sapeurs-pompiers ayant été exposés aux fumées. Une information leur est délivrée, et des prélèvements urinaires leurs sont proposés.
1er Bilans de l’été 2025
Si les conditions de mises en œuvre peuvent être complexes (mobilisation sur le fil pour des évènements non programmés, activation en combinaison avec un GIFF ou colonne) l’ensemble des parties prenantes peut se féliciter de l’enthousiasme des personnels, des équipes et des intervenants.
A ce jour, 4 journées d’investigations sur feux ont pu être menées sur les communes de Martigues et des Pennes Mirabeau avec plus de 40 prélèvements TENAX et urinaires.
D’ici le 12 septembre, date de « fin de campagne », l’échantillonnage requis devrait être atteint pour permettre de quantifier l’exposition des SP aux fumées et résidus de fumées des incendies. Rappelons que la nature des toxiques dans les fumées a déjà été étudiée par le CEREN et que cette nouvelle campagne complètera les 1ières analyses enrichies par l’étude scientifique en partenariat avec le centre hospitalo-universitaire de Grenoble Alpes (CHUGA) et son laboratoire de toxicologie environnementale.
Cette première étude en France fera date pour la profession. Les résultats obtenus contribueront à enrichir les connaissances, dans le but d’améliorer la santé et la sécurité des intervenants.